Nous utilisons Matomo afin de suivre le traffic sur ce site web. Merci d'accepter ou refuser l'utilisation des cookies.

Actualité réseau / Actualité réseau

Quand une SCOP s’engage pour la laïcité

Publié le 12/10/2025 dans Actualité réseau

La SCOP Toitures Midi-Pyrénées (TMP) s’est engagée dans la réalisation d’un 'Banc de la laïcité', symbole concret de ses valeurs de solidarité, de partage et de citoyenneté.

Récemment, l’inauguration du Banc de la Laïcité, projet porté par la municipalité, a marqué les esprits. Mais au-delà du moment officiel, il y a aussi une histoire humaine et entrepreneuriale : celle de Laurent Lepage, gérant de la SCOP Toiture Midi-Pyrénées. Son parcours illustre la force des liens forgés par le compagnonnage. Ancien apprenti dans cette même société, il en est devenu le gérant en 2013. "Une SCOP, c’est une entreprise où la décision est collective et où les fruits du travail se partagent équitablement. C’est dans notre ADN depuis 36 ans", rappelle-t-il. Cet attachement aux valeurs de solidarité et de transmission explique en grande partie son engagement dans le projet du Banc de la Laïcité.

Lorsqu’une élue de la commune de Pechbonnieu lui présente l’idée, il est immédiatement séduit par le choix d’associer les Apprentis Compagnons du Devoir et du tour de France". Nous voulions sortir de notre zone de confort. Ce banc devait incarner un projet collectif, où chacun – élus, jeunes, formateurs, entreprise – apprend à travailler avec l’autre. De l’inconfort naît la confiance, et de la confiance naissent des talents", explique-t-il avec conviction.

Le pari est réussi. Les jeunes apprentis se sont engagés pleinement, découvrant que leur métier pouvait servir un principe républicain. Pour Laurent Lepage, cette dimension citoyenne est essentielle : "Le mot laïcité résonne en moi. Être compagnon, c’est rayonner dans la cité. Ce banc, c’est l’idée que nos savoir-faire artisanaux peuvent porter un message universel."

 

"Vivre pleinement la cité"

L’appui financier de la SCOP a été évident. Non pas comme un simple mécénat, mais comme un choix cohérent avec l’identité de l’entreprise. "Sans moyens, les idées restent des intentions. Nous avons pris notre part, car ce projet reflète notre vision : vivre pleinement la cité, transmettre et ancrer nos valeurs", insiste le gérant.

Au-delà de l’objet, c’est l’expérience qui compte. Mobiliser ses équipes, prêter des machines, déplacer des salariés pour apporter un outil manquant, répondre à de nombreux messages… une série de gestes souvent invisibles qui, selon Laurent Lepage, font toute la différence. "Ce banc, c’est le passage de l’invisible au visible. On y retrouve les heures données, les efforts partagés, l’exigence et la fierté de jeunes qui ont travaillé à 110 % parce que cette fois leur œuvre restera dans l’espace public."

Pour lui, cette réalisation incarne aussi un ancrage : "D’ordinaire, nos toits marquent le paysage. Avec ce banc, nous laissons une trace au sol, durable, dans le cœur du village. Les élus, les habitants et surtout ces jeunes pourront dire un jour : j’y ai participé. C’est cela, donner du sens à notre métier."